Trois semaines après la dissolution de l’Assemblée nationale en France, le premier tour, très attendu, des législatives a commencé. Les électeurs de Saint-Pierre-et-Miquelon votent déjà. À Saint-Barthélemy, en Guadeloupe, Martinique, Guyane, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie et en Amérique, les bureaux de vote ouvriront dans la journée. En métropole, le vote commencera dimanche à 8h du matin.
Le premier tour des législatives les plus scrutées de l’histoire de France récente a commencé. Samedi 29 juin, les électeurs de territoires d’Outre-mer se rendent déjà aux urnes, la participation étant attendue en forte hausse.
Les quatre bureaux de vote de Saint-Pierre-et-Miquelon ont ouvert “sans difficulté” à 8 h (12 h dans l’Hexagone), a indiqué à l’AFP la préfecture de cette collectivité d’Outre-mer en Atlantique Nord.
Les électeurs de Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Polynésie française et ceux vivant sur le continent américain voteront aussi samedi, puis la Nouvelle-Calédonie à partir de 22 h, heure de Paris, avant l’ouverture des bureaux en métropole dimanche à 8 h
Trois semaines seulement après la dissolution de l’Assemblée nationale, l’heure des premiers enseignements approche, avant le second tour du 7 juillet.
Très forte participation attendue
Les observateurs s’attendent à une participation en très forte hausse par rapport aux législatives de 2022, pour lesquelles 47,51 % des électeurs s’étaient déplacés. Cette fois-ci, la participation pourrait atteindre voire dépasser les deux tiers des inscrits.
Un regain dû en partie aux conséquences potentiellement historiques de ces législatives, qui pour la première fois depuis 1997, ne sont pas alignées avec le scrutin présidentiel.
Signes de la forte mobilisation attendue les 30 juin et 7 juillet : le nombre de procurations a grimpé en flèche pour dépasser les 2 millions, et le vote en ligne ouvert jusqu’à jeudi aux Français résidant à l’étranger a atteint un record (410 000 votes contre 250 000 en 2022).
Triangulaires, désistements… les inconnues du 2ème tour
Le président de la République réunira lundi à midi Gabriel Attal et ses ministres à l’Élysée à six jours du second tour, a appris l’AFP de sources gouvernementales. Les questions de stratégies autour des triangulaires et d’éventuels désistements seront sans aucun doute au menu des discussions.
Autre conséquence probable de la participation, un nombre important de députés pourrait être élus dès le premier tour, – certains sondeurs tablent sur 80 ou 90 cas -, les conditions d’élection au premier tour étant plus facilement atteignables (une majorité absolue des suffrages exprimés et au moins un quart du nombre des électeurs inscrits).
Les premiers élus sont d’ailleurs invités dès lundi à venir prendre ou reprendre leurs repères à l’Assemblée nationale.
Les premiers résultats de ce scrutin inédit sont attendus dès 20 h, dimanche 30 juin.